lundi 31 janvier 2011

Anthony Braxton & Chris Dahlgren - ABCD


ANTHONY BRAXTON & CHRIS DAHLGREN - ABCD (NotTwo, 2006)

Anthony Braxton: sopranino, soprano, melodic, alto, baritone & bass saxophones, Bb clarinet
Chris Dahlgren: double bass, preparations, electronics

1. No.316 - Version A (With Falling River Musics)
2. Penumbra For Woodwind(s) & Bass(es) 4+2
3. No.316 - Version B (With Falling River Musics)
4. Penumbra For Woodwind(s) & Bass(es) 3+3
5. No.316 - Version C (With Falling River Musics)
6. Penumbra For Woodwind(s) & Bass(es) 1+1
7. No.316 - Version D (With Falling River Musics)
8. Penumbra For Woodwind(s) & Bass(es) 4+1

Pas besoin de présenter Braxton aux utilisateurs de ce site. Et ici, rien de bien nouveau - si ce n'est l'utilisation d'un saxophone en ut. Braxton, comme d'habitude, assure la transition (avec quelques années de retard...) entre Webern et le Bird. Et son triomphe est d'arriver à donner une émotion sans pareille à un matériau complètement abstrait. Mais pour cet enregistrement, il faut sans aucun doute remercier Dahlgren d'avoir contribuer à donner une vie sensible à cette matière issue du cerveau de Braxton. Car la préparation de la contrebasse comme l'introduction de pédales d'effets ainsi que l'utilisation de l'électronique enrichissent considérablement le vocabulaire des enregistrements de Braxton, l'ambiance peut alors passer de l'improvisation libre abstraite ou énergique à la (harsh) noise telle qu'on la connaissait par le duo avec Wolf Eyes. La richesse du jeu de ce merveilleux contrebassiste (du douceureux pizz à la violence de certains phrasés à l'archet), tout comme le duo avec Joe Morris, permet de redécouvrir sous un autre angle le talent de Braxton et de lui redonner une certaine forme de jeunesse, en offrant à ce dernier une nouvelle palette sur laquelle se déployer, un nouvel interlocuteur qui change le discours (si la musique est un langage...).
Dernière remarque: la moitié du disque est composé de superposition de plusieurs enregistrements, comme pouvaient le faire John Butcher ou Evan Parker dans certains de leurs albums solos. Cette technique nous offre la chance d'entendre de multiples voix qui n'en sont qu'une seule, ainsi, alors qu'apparemment la structure des morceaux est hiérarchisée et verticale, nous n'avons en réalité affaire qu'à une personne qui s'offre à nous sous de multiples couleurs tout en restant une unité identifiable. En fait, l'écclectisme apparent comme l'hétérogénéité (de timbre notamment) de ce dialogue ne sont rien d'autres que les multiples ramifications (baroques?) des deux consciences à l'origine de cette oeuvre. (from ImprovSphere)

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